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Méthodes intégrées #
Relaxation
Les
techniques de relaxation sont très
utilisées associées aux approches
cognitives & comportementales. Elles
constituent un moyen simple, mais essentiel,
pour la réduction des réponses
psychophysiologiques (régulation des
« émotions perturbantes » :
anxiété, agressivité
ou même dépression).
Même si elle ne suffit pas, seule, à
résoudre un problème, la relaxation
n'est pas une technique au rabais ni une pratique
exotique farfelue (ainsi que certains le pensent
encore). Il s'agit bien d'une méthode
efficace, validée par de multiples
études et qui a fait ses preuves auprès
de milliers de patients.
La relaxation (souvent inspirée du
« training autogène de Schultz »
ou de la « relaxation musculaire
progressive de Jacobson ») peut
être pratiquée associée
ou non à d'autres techniques.
Son apprentissage et sa pratique, lors d'Entretiens
en Individuel ou intégré aux
Programmes en groupe, ont pour conditions
un environnement calme, silencieux et une
attitude passive (allongé ou assis).
L'un des objectifs essentiels de la relaxation
n'est pas de nous éteindre, mais de
nous ramener au présent et d'être
mieux disponible pour mobiliser nos ressources
physiques, intellectuelles et affectives.
Prise isolément, chaque séance
dure une dizaine de minutes. La personne qui
souhaite en bénéficier porte
son attention sur son corps et son activité
physiologique (éventuellement sur des
images mentales ou sur son environnement).
Elle induit une diminution de son tonus musculaire,
d'abord localement, puis dans tout son corps.
C'est ainsi une technique majeure dans la
Gestion du stress.
Suffisamment maîtrisée, la relaxation
peut être discrètement utilisée
dans la plupart des circonstances de la vie
quotidienne pour réduire un stress
ou pour augmenter la disponibilité
mentale et physique.
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L'attention
juste ou « pleine conscience »
Expérience
du praticien :
Il était naturel, pour Vincent
Guilloux, de proposer cette méthode
dans une synthèse que s'approprient
aisément la plupart de ses clients,
ayant lui-même intégré
cette pratique depuis près de trente
ans. Son travail, à la jonction entre
les techniques cognitivistes et bouddhistes,
est ainsi apparenté à la « thérapie
cognitive basée sur la pleine conscience ».
Objectifs :
Cette méthode n'est pas une psychothérapie,
mais un enseignement complémentaire et parfois
nécessaire à l'aboutissement et au maintien
des résultats d'un travail sur soi.
Elle vise à stabiliser notre esprit
afin d'être plus disponible et créatif
en « laissant mourir »
les pensées parasites, parfois envahissantes,
ainsi que les états émotionnels
négatifs qui altèrent notre
« libre
arbitre »,
notre relation aux autres et au monde.
Il s'agit de nous ajuster, ici et maintenant,
aux êtres et aux choses par une attention
douce et bienveillante, une conscience accueillante
donnant l'accès à une expérience
plus subtile et plus positive de la réalité
présente. Elle permet d'être
« soi-même »,
d'exister avec plus de densité, dans
une dynamique d'accomplissement, de disponibilité
émotionnelle et psychologique, voire
de sérénité.
Le démantèlement, la dissolution des « conditionnements
parasites », ainsi produit, favorise
l'autonomie et l'indépendance d'esprit,
un meilleur discernement et une action mieux
appropriée ; c'est aussi un
efficace antidote à l'impression
d'ennui et de routine.
L'emprise de certains processus psychologiques
est alors moins forte. Ainsi, nous nous
libérons de pensées toxiques
automatiques (préjugés, dogmatismes,
ruminations obsessionnelles, anxiogènes
ou dépressives,...) qui empêchent
l'adaptation, la créativité
et le sentiment d'un plus grand bonheur
dans notre vie.
Définition :
« l'attention juste » (c-à-d « juste l'attention ouverte »), appelée aussi « mindfulness » ou « pleine conscience »,
est une méthode ancestrale faisant actuellement
l'objet de nombreuses études et appliquée
efficacement en psychothérapie cognitive.
C'est l'« état de conscience résultant de
l'attention portée, intentionnellement et
sans jugement, au moment présent, à l'expérience
qui se déploie d'instant en instant. » d'après
le professeur en médecine et chercheur
Jon Kabat-Zinn (2003).
Inspiré de techniques bouddhistes — dont
la méditation « vipassana » qui signifie
« voir les choses telles qu'elles sont »,
enseignée en Inde depuis 2500 ans —,
le « Mindfulness Based Stress Reduction »
ou MBSR a été développé par Jon Kabat-Zinn
à partir des années soixante-dix. (Approche
séculière d'essence universelle, ne nécessitant
évidemment pas d'adhérer aux croyances bouddhistes.)
Aujourd'hui, de multiples études sont publiées
sur une technique dérivée et standardisée
— dite « mindfulness » ou « pleine conscience ».
Celle-ci est proposée sous la forme d'un
protocole en huit séances de groupe et est
reconnue pour prévenir, par exemple, les
rechutes dépressives et mieux gérer l'anxiété
ou l'impulsivité.
D'une autre manière est employée
et transmise par Vincent Guilloux une approche
plus individualisée de « l'attention juste »
lors des Entretiens qui le nécessitent.
Il s'agit d'une conscience, d'un « style
de pensée » très efficace pour démanteler
et laisser mourir les « conditionnements
parasites » source d'erreurs, d'inadaptation,
d'entrave à notre créativité, de souffrances
individuelles et collectives.
Ce
que cela n'est pas :
Vincent Guilloux propose, dans le cadre
des Entretiens en individuel, une approche
de « l'attenquon juste » ou « pleine
conscience » en continuité de
la psychologie bouddhique.
De ce point de vue, « l'attention juste »
n'est pas une discipline de l'esprit contraignant
celui-ci dans le but de le conformer à une
norme en remplacement d'une autre norme !
Ce n'est pas non plus un exercice de concentration
qui isole, mais l'ouverture d'une attention
qui enveloppe et relie.
Il ne s'agit ni d'une recette ni d'une « technologie
du changement », mais d'un style d'existence,
de relation à soi et au monde. Evidemment,
ce n'est pas non plus une sorte d'« opium
du patient » qui endormirait son esprit
critique ni d'une pratique nombriliste car
il ne s'agit ni de fuir la réalité
ni d'éteindre l'esprit, mais d'en libérer
l'acuité et la créativité.
Citations et
livres :
« L'objet
de la méditation est l'esprit.
[...] D'après le bouddhisme,
l'esprit n'est pas une entité
mais un flot dynamique d'expériences,
une succession d'instants de conscience.
Ces expériences sont souvent
marquées par la confusion
et la souffrance, mais elles peuvent
aussi être vécues dans
un état spacieux de clarté
et de liberté intérieure. [...]
Pourtant, nos actes sont la plupart
du temps en contradiction avec nos
désirs. Nous cherchons le
bonheur là où il ne
se trouve pas et nous nous précipitons
vers ce qui va nous faire souffrir.
La pratique bouddhiste n'exige pas
de renoncer à tout ce qui
est réellement bénéfique
dans l'existence, mais plutôt
d'abandonner les causes de la souffrance,
auxquelles nous sommes pourtant
attachés comme à des
drogues. [...] La raison d'être
ultime de la méditation est
de se transformer soi-même
pour mieux transformer le monde,
ou de devenir un être humain
meilleur pour mieux servir les autres.
Elle permet de donner à la
vie son sens le plus noble. »
MATTHIEU
RICARD
dans Ricard (M.) — « L'Art
de la Méditation ».
Paris, NiL éditions, 2008. |
« Mais
le vrai contentement est celui de
l'homme qui comprend ce qui "est",
et lui accorde sa véritable
signification. [...] Dès
l'instant que j'accepte ce qui "est"
il n'y a pas de lutte. Toute forme
de lutte [psychologique] indique
que l'on se détourne de la
réalité et cette séparation,
qui est effort, existe tant que,
psychologiquement, l'on désire
transformer ce qui "est"
en ce qui n'est pas. Il nous faut
d'abord être libre pour voir
que la joie et le bonheur ne se
produisent pas par un effort. »
KRISHNAMURTI
dans Krishnamurti (J.) — « La
Première et Dernière
Liberté ». Paris,
LGF Livre de Poche, 1995.
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L'approche
interculturelle
Une
définition de l'approche inter- ou
« transculturelle »
:
« Le grand mérite de la
psychologie transculturelle est de permettre,
grâce à la comparaison des observations
et à l'élargissement de l'horizon
de chacun, chercheur ou praticien, de relativiser
les idées reçues (elles
sont souvent ressenties spontanément
comme une norme universelle) et d'engendrer
ainsi la réflexion et la tolérance. »
« Cette connaissance favorise
le respect de l'autre et la mutualité
de l'échange nécessaires à
toute relation thérapeutique ou
à toute stratégie de prévention. »
Hélène E. Stork
dans « L'Apport de la Psychologie
Transculturelle à l'Étude du
Jeune Enfant dans son Environnement. »
Devenir, Vol. 6, n° 3, p. 67-75, 1994.
L'approche
analytique
L'approche
analytique du « langage comme calcul »
est une méthode d'entretien clinique
(non psychanalytique) basée sur la
« contextualisation ».
Elle tend à améliorer l'impartialité
du praticien et contribue à la précision
de l'« Analyse fonctionnelle »
(état des lieux et définition
du problème à résoudre),
ainsi que des différentes phases de
la « résolution du problème »
(la question, ses solutions possibles, les
modalités de mise en oeuvre de la solution
envisagée, l'évaluation du résultat)
énoncé par la personne qui consulte...
Dans le Courrier du CNRS, C. Bastien
(voir Bibliographie)
note que « l'évolution cognitive
ne tend pas vers la mise en place de connaissances
de plus en plus abstraites, mais, à
l'inverse, vers leur mise en contexte, lequel
détermine les conditions de leur insertion
en même temps que les limites de leur
validité. »
Il ajoute que la contextualisation
est une condition essentielle de l'efficacité
du fonctionnement cognitif.
Références pour l'approche
analytique :
Théories des Modèles, Philosophie
Analytique et Théories du Langage avec,
pour représentants de ces dernières,
les philosophes Ludwig Wittgenstein (1889-1951)
et Jaakko Hintikka.
L'approche Analytique est actuellement
développée et enseignée
par P. Ngaosyvathn, Psychologue et Docteur
en Anthropologie.
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